Le syndicat des pickpockets
ii
Autrefois, du temps de nos mères, les poches étaient placées de côté, dans la robe, à portée de la main et il arrivait même que les personnes prudentes avaient une poche dans leur jupon et qu’elles y mettaient simplement la main, à travers la fente de la robe.
C’était simple, commode, pratique et logique, on n’y voyait absolument rien ; il était donc tout naturel que les femmes qui sont toutes des êtres plus ou moins neurasthéniques et par conséquent à la merci du premier intrigant venu qui veut bien prendre la peine de les suggestionner, changeassent tout cela, suivant le caprice, l’impression ou plutôt la suggestion du moment et c’est, en effet, ce qui s’est produit il y a déjà plusieurs années, pour le plus grand dommage de leurs porte-monnaie.