Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/451

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 424 —

Fabriques d’antiquités

Les fausses antiquités égyptiennes.
En Normandie. — Exploitation des anglais et des touristes.
Curieuse industrie.

Aujourd’hui je ne dis pas que tout soit faux, mais tout est imité avec un art prodigieux et sans affirmer, comme ces braves Américains, qu’il y a des industriels peu scrupuleux qui passent leur vie à lancer dans le commerce des imitations de grains de café, de poivre, avec des noyaux d’olives râpés, de poudre de riz avec du talc — ce précieux silicate de magnésium — et même des œufs artificiels ! Il est bien certain que l’imitation et la contrefaçon règnent en maîtresses à travers le monde, et pas seulement en Allemagne, quoique l’on en puisse dire.

Ainsi je ne connais pas pour ma part de commerce où il y ait plus de faux, d’imitations, de tromperie, de truquage et de maquillage que dans ce curieux commerce de la curiosité. Et vous savez que l’on appelle ainsi les marchands d’antiquités et les marchands de bric à brac ; les premiers sont les huppés et les seconds sont les modestes. Souvent les premiers sont juifs et les seconds auvergnats.