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Une cure d’air

La véritable attraction de l’exposition.
Un manège de chevaux de bois tout à fait roulant.
À M. Eiffel.

Monsieur, il y a onze ans, vous étiez le lion du jour, on ne parlait que de vous, vous excitiez l’envie et l’admiration de tous les ingénieurs du globe.

Eh bien, aujourd’hui, avec plus de discrétion sans doute, c’est encore kif-kif, comme disait Sarcey, qui n’était pas un bourricot !

Du coup vous vous êtes taillé une place à part entre toutes — place bien méritée — et si vous étiez mort — ce qu’à Dieu ne plaise — sur le socle immense de 300 mètres qui s’appelle la Tour Eiffel, sans doute parce que ce n’est point votre nom, on remplacerait le drapeau immense par votre statue en or massif.

Vous êtes toujours l’homme du jour parce que votre œuvre en est toujours le clou et qu’il est impossible à un parisien de vivre sans un clou ; c’est comme qui dirait la marotte du badaud.

Or, clou pour clou, marotte pour marotte, j’aime