Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 310 —

Les modes d’autrefois

De leur influence sur la langue. Habitude de l’œil.

La femme est toujours belle.

Touchants souvenirs d’antan.

Je ne veux pas, mes chères lectrices, vous faire un cours complet de modes féminines depuis les Égyptiens, encore moins depuis les Grecs et les Romains et vous entretenir du peplum ou du cothurne, relégué depuis longtemps dans les accessoires des théâtres de sous-préfecture.

Je passerai également sous silence, le pourpoint, la fraise, la fameuse fraise godronnée, espèce de collerette à gros tuyaux, qui faisait fureur en France vers 1540 à 1541, si je ne m’abuse, les grègues — à la grecque comme disaient les Italiens : grechesco, — les hauts-de-chausses qui n’étaient pas dédaignés par les jolies châtelaines et nobles damoiselles qui allaient à la chasse, devançant ainsi nos audacieuses bicyclistes.

C’est à peine si je m’arrêterai un instant, en passant, au célèbre vertugadin qui rimait si bien avec galantin et qui avait fait la joie et l’ornement de nos arrière-grand’mères.

Il y a beaucoup de braves gens qui se figurent que ce mot est une corruption de gardien de la