Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/312

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 285 —

MM. les cardinaux du Sacré-Collège pour tout ce qui touche au bien et au bonheur de l’humanité…

— Mais encore ?

— J’y arrive ; ceci c’est le voile abdominal. Vous comprenez, quelquefois il y a de ces jeunes dames du monde que ça gêne un peu de se montrer ainsi, même dans ce moment-là et même à son confesseur et alors j’ai imaginé tout de suite un voile abdominal ; ou plutôt, pour être juste, l’idée en revient à ma femme.

Une idée superbe, Monsieur, et qui nous a apporté gros, Car vous comprenez bien que pour mettre à côté du voile de la mariée, dans la corbeille de noce, on ne place un voile abdominal qu’en dentelles du plus haut prix dans toutes les classes aristocratiques du pays.

— Vous avez pensé à tout, c’est merveilleux.

— Vous êtes bien aimable, chacun fait ce qu’il peut dans sa partie.

— C’est vrai, mais encore faut-il avoir l’esprit délié, avisé, inventif, fureteur, que sais-je ? Et le vôtre m’a bien l’air de posséder toutes ces qualités.

Mais j’y pense, le maniement de cette fameuse seringue ne doit pas toujours être facile, quoi que vous en disiez, il doit y avoir des craintes de blesser la malheureuse mère, avant de toucher l’enfant. Il me semble que MM. les ecclésiasti-