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où se trouverait toujours un immense brasier porté par l’intervention de l’électricité à des températures extravagantes, non pas pour réchauffer cet air qui, encore une fois, arriverait très chaud à Paris, mais pour créer une raréfaction et partant un syphon, un appel foudroyant qui nous permettrait d’encaisser — permettez-moi l’expression — des millions de mètres cubes d’air chaud par jour.

De cette usine centrale partirait tout un système de tuyaux qui iraient chauffer de même toutes les places, toutes les grandes artères et il n’en faudrait pas tant pour amener de suite une température égale de 20 à 22 degrés de chaleur dans tout Paris, pendant toute l’année.

— Mais ça coûterait cher à établir, direz-vous.

— Certainement, mais comme tous les parisiens feraient une économie totale et énorme de chauffage, avec une nouvelle taxe qu’ils paieraient avec joie, tous les frais seraient couverts en deux ou trois ans et peut-être même, qui sait, dès la première année.

— Mais ça se perdrait dans la banlieue et les gens de la périphérie n’auraient pas chaud, ne jouiraient pas de ce nouveau bienfait.

— Pardon, j’y ai pensé et il suffira de dresser une haute et grande bande de tulle, pour arrêter les courants d’air et éviter la déperdition de la chaleur. Il ira une partie de la chaleur en ban-