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phénomène dont, à vrai dire, on a ignoré la nature pendant très longtemps.

C’est seulement après la chute de Laigle (1803), que la science a vu clair sur ce phénomène légendaire.

On sait maintenant que ces corps, fragments d’un astre détruit, sillonnent l’espace sidéral en tous sens et rencontrent ainsi la Terre de temps à autre.

Leur étude offre un très grand intérêt, car ce sont des liens nous rattachant directement avec d’autres mondes que le nôtre, et peut-être nous apporteront-ils, un jour, la clef de plus d’une énigme. »

Ils nous apportent déjà la clef, par simple raisonnement, qu’étant composés des mêmes corps que la Terre, il y a tout lieu de penser que les autres astres sont habités par des êtres à peu près comme nous, les mêmes causes engendrant les mèmes effets, et les mêmes ambiances les mêmes individus.

Mais ce n’est pas tout, j’ai toujours écrit, dit et démontré depuis plus d’un tiers de siècle, qu’en dehors de notre atmosphère, à seulement 40 kilomètres de la Terre, il devait faire environ 283 degrés au-dessous de zéro ; depuis longtemps les ballons-sondes sont venus me donner raison.

Or donc, un bolide tombant à 40 kilomètres à la seconde, met juste une seconde pour traverser notre atmosphère et comme il ne s’enflamme que dans la dernière partie de cette secon-