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rite du soufre, du silicium et du phosphore qui lui furent d’utiles indications pour ses travaux.

— J’ai repris, nous disait-il hier, l’étude de l’action de ces différents corps simples sur la fonte saturée de carbone. J’ai chauffé 150 grammes de fonte de fer au four électrique ; j’y ai introduit ensuite soit du sulfure de fer, soit du siliciure de fer et, en refroidissant ensuite brusquement dans l’eau, j’ai obtenu de petits lingots métalliques desquels, après un long traitement chimique, j’ai pu séparer de petits cristaux de véritable diamant, pareils à ceux du météorite.

Je pense qu’il est inutile de multiplier ces exemples ; je pourrais citer des faits aussi concluants les uns que les autres, mais ab uno disce omnes. D’un autre côté Lux, avec peut-être un peu trop d’imagination, écrit dans le Journal de Charleroi :

« Quant aux satellites, ils sont engendrés de la même manière, les planètes à l’état fluide projetant des anneaux à leur tour, jusqu’à ce que l’accroissement de leur densité mette fin à cette projection de matière cosmique. La Terre, dont le volume est médiocre et qui, par conséquent, s’est solidifiée avec une rapidité relative, n’a pu engendrer qu’un seul satellite qui est la lune. Saturne, planète 734 fois plus grande que la terre, a huit satellites, plus un anneau entourant sa zone équatoriale, phénomène admirable qui nous a livré le secret de la naissance des mondes. Cet anneau, en effet, n’a pu se transformer en satellites isolés,