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che si passionnément, c’est-à-dire la puissance de vision illimitée, sans télescope, par la seule intervention du courant électrique. Ils n’ont pas besoin, les heureux mortels, de s’esquinter à faire des télescopes pour voir, misérable, la lune à un mètre… et même un peu plus.

Ils n’ont qu’à s’asseoir tranquillement devant un dispositif très simple, comme nous nous asseyons devant la petite tablette du téléphone — pour eux, c’est un miroir — et immédiatement, ils voient ce qui se passe à tel endroit de tel astre, absolument comme s’ils y étaient. C’est simple comme tout à comprendre, mais encore est-il qu’il fallait le trouver et domestiquer le fluide électrique physique tel que le soleil nous l’envoie nuit et jour, car il ne nous envoie à travers l’espace que de la lumière obscure et de la chaleur froide qui ne deviennent de la lumière éclairante et de la chaleur chaude, c’est-à-dire tangibles, qu’au contact de notre atmosphère.

Ceci, c’est pour le fluide physique, mais il y a constamment échange de fluide âme ou intelligence, comme vous voudrez, également entre les astres, et toutes les fois qu’une personne, un être animé, meurt sur la terre, sa portion, sa parcelle d’âme universelle retourne dans le grand tout, dans le grand Pan, comme le fait le fluide électrique matériel, suivant les besoins de chaque astre et suivant des lois immuables d’équilibre comme celles qui régissent la météorologie, qui sont identiques à elles-mêmes, parce qu’elles sont