Les surprises d’un mariage interplanétaire
Il est évident que, sans croire à toutes les balivernes des somnambules et des braves gens qui évoquent les esprits logés — oh combien à l’étroit ! — dans la quatrième dimension, il est permis de penser, comme Fontenelle, « que la pluralité des mondes n’est pas une blague. »
En effet, nous ne sommes pas entourés, à l’heure actuelle, de 100 ou 120 millions d’étoiles cataloguées, à la suite des admirables travaux de Janssen, par la photographie du ciel, pour être assez naïfs de nous imaginer qu’il n’y a que notre petit grain de sable terrestre dans l’infini du temps et de l’espace qui soit habité ; ceci tombe sous le sens commun.
Cependant le neveu de Corneille, s’il était convaincu de la pluralité des mondes, n’était pas du tout convaincu que l’on y fût mieux logé que dans celui-ci ; c’est pourquoi il fit tout ce qui dépendait de lui pour y aller voir le plus tard possible et mourut tout gentiment à cent ans !
Donc, sans croire au surnaturel et à toutes les