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Les merveilles de la science

Nouvelles applications du celluloïd. — Bouquets artificiels pour cafés-concerts. — Grandeur et décadence ; ce qu’ils deviennent.

Je me trouvais l’année dernière dans une des plus grandes villes d’Italie, un de ses grands ports de mer, si vous voulez, que je ne veux pas désigner autrement et, comme tout homme désœuvré, en ballade et qui veut résolument se reposer quelques jours parce qu’il travaille intellectuellement toute sa vie, nuit et jour, j’allais faire un tour le sou dans le grand café-concert de la ville.

J’ai dit que je voulais résolument me reposer ; je n’avais donc nulle envie d’y entendre de la bonne musique. Si même on y avait fait de la bonne musique, je n’y serais pas venu, car, ayant le malheur de l’aimer, cela m’aurait forcé à l’écouter et de la sorte je ne me serais pas procuré la cure de repos de mollusque, comme disait Victor Hugo que j’étais résolu à prendre pendant une quinzaine de jours sous le beau ciel de l’Italie.

Et puis, quoique je ne sois pas du tout chauvin et que j’aie le grand honneur d’être un des premiers vieux amis de l’Italie, je n’étais pas fâché de faire une petite étude comparative,