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J’ai simplement la conviction que je suis au courant de tous les progrès, de tous les mouvements scientifiques de mon temps, aussi bien que de tous les besoins matériels et moraux de mes contemporains. Dans ces conditions, ce n’est plus qu’un jeu d’enfant de penser, de voir et d’écrire que tel progrès de la science produira fatalement telle application, telle découverte, en raison même des besoins économiques du moment.

Or, comme la science est la seule grande moralisatrice de l’humanité, non seulement parce qu’elle est la vérité, mais encore parce qu’elle est vraiment la dispensatrice de la justice et de l’égalité sur la terre, il n’est pas difficile d’en conclure que tout naturellement et comme à mon insu, je fais de la philosophie et de la morale appliquée par un procédé nouveau, si l’on veut, mais scientifiquement vrai.

Si je lui ai donné une forme accessible et vivante, à ce procédé, pour arriver plus sûrement à vulgariser mes idées, que le dernier des pharisiens de la philosophie,