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marrons, qui vous fournissent le combustible nécessaire pour une somme insignifiante.

— C’est en effet très ingénieux.

— N’est-ce pas ? Eh bien, j’ai trouvé mieux pour Paris.

— Vous m’intéressez vivement.

— Voilà. Ici tout le monde à de bons et solides souliers fourrés, souvent des guêtres et ces petits appareils de chauffage inférieurs ne me paraissent pas très utiles. Mais j’ai pensé aux dames et c’est pour elles que j’ai travaillé.

— Bravo !

— Elles sont toujours gelées, les pauvrettes, en hiver, et j’ai inventé pour elles toute une série de manchons qui sont destinés à faire disparaître à jamais ou plutôt à éviter les crevasses horribles et les engelures douloureuses. J’ai donc gradué pour tous les goûts et pour tous les degrés de chaleur ; pour les dames qui veulent une chaleur vive et qui n’a point besoin de durer très longtemps, j’ai inventé le manchon-chaufferette dont le tour en aluminium capitonné, très léger, est rempli de braises incandescentes à l’instar des Chinois et des Japonais. Pour celles qui veulent une température plus douce, je livre les manchons à l’eau chaude qui se tiennent à une température uniforme pendant plusieurs heures. Enfin, pour les dames qui font de longs voyages en chemin de fer, si pénibles en hiver, de Paris à Marseille, par exemple, je livre le manchon électrique, chauffé par une petite pile qui peut fonc-