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J’avais à peine publié le 22 septembre 1904 cette nouvelle dans l’Ouest Républicain que le Tour du Monde le mois suivant publiait, à son tour, l’information suivante :

En attendant qu’un aéronaute s’élance à son tour sur les traces d’Andrée, M. Anschütz-Kampfe, de Monaco, a conçu un projet non moins excentrique à première vue, celui de gagner le Pôle par un bateau sous-marin, qui se trouve déjà en construction sur les chantiers de Wilhem’shafen. Mais l’exposé de son projet, tel qu’il l’a développé à la Société géographique de Vienne, nous montre que l’audacieux explorateur à sinon la pratique, du moins la foi, ce qui est déjà quelque chose.

Pour ce voyage aventureux, M. Kampfe a dû d’ailleurs faire entrer dans ses calculs toutes les observations qu’on a faites et qu’il a personnellement confirmées et complétées sur l’extension des champs de glace dans les mers polaires, sur leur profondeur d’immersion, etc. Cette profondeur, d’après M. Anschütz-Kampfe, atteindrait un maximum d’une trentaine de mètres. Or, le bateau qu’il projette sera — assure-t-il, mais cela nous semble un peu problématique — capable de descendre à environ 50 mètres de profondeur, où il sera à l’abri du froid, de la tempête et de la pression des glaces, les obstacles ordinaires de la navigation arctique.

D’après ses calculs, il aura la faculté de de-