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sait jusqu’ici le pays de Galles, lui échappe, sous l’effort de la même concurrence. De 1890 à 1900, les Yankees ont entrepris cette industrie, sont passés de néant à 300 000 tonnes, et cette année même, 1901, ont importé, dans un seul mois, 2 000 tonnes de leurs produits à Cardiff même !

» Les machines à imprimer, surtout les presses automatiques, les appareils de dactylographie venus des États-Unis, ont conquis le marché anglais. Il achète pour 100 000 francs par semaine de machines à écrire américaines.

» De même pour les appareils qui emploient l’électricité à l’éclairage ou comme force motrice. Ce sont des Américains du Nord qui ont fourni l’outillage du nouveau chemin de fer souterrain électrique de Londres, le matériel de onze des principales lignes de tramways électriques du Royaume-Uni, et celui des lignes récemment établies dans les quartiers Ouest de Londres. Le Post Office anglais lui-même a récemment fait une importante commande d’appareils téléphoniques de l’autre côté de l’Océan, et des Américains ont mis en marche naguère, à Manchester, une usine où cinq mille ouvriers fabriqueront spécialement des moteurs actionnés par l’électricité… »

« Les cotonnades anglaises, les blouses pour dames, les horloges, les montres, les meubles de bureau, les balais spéciaux pour tapis, les pilules, dont la constipation anglaise fait une consommation fantastique, sont évincés par les similaires