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La fin de l’Angleterre

La concurrence américaine. — La fin de la houille. — Sa conquête par les États-unis. — Et Édouard ?

C’est évidemment une très grosse nouvelle, une nouvelle tout à fait sensationnelle ; mais c’est cependant l’exacte vérité : l’Angleterre est à la veille de devenir une colonie américaine !

À ce propos mon excellent confrère Grimm a publié plusieurs articles dont je veux citer les passages suivants, aussi suggestifs que concluants :

« … La suprématie de l’Angleterre, naguère encore un dogme économique sans hérétiques, est attaquée, en Angleterre même, par « frère Jonathan » et, sur certains points, conquise par lui ! En 1900, il a pu vendre, dans les Îles Britanniques, 44 000 tonnes de 43 pieds cubes d’acier brut, 84 locomotives, 128 moteurs fixes, 13 847 tonnes de fil d’acier, et enlever haut la main, en adjudication publique, la construction d’un pont de fer sur l’Atbara, affluent du Nil, des viaducs métalliques du railway de l’Ouganda, du grand pont-viaduc de Gobteik, en Birmanie, grâce aux rabais considérables des prix de revient et de la durée demandée par le travail.

« Le quasi-monopole du fer-blanc, dont jouis-