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idée d’altruisme de premier ordre ; car ceux qui me connaissent le savent bien, quoique parisien, je suis entêté comme un breton et je ne suis pas homme à me contenter d’idées en l’air ! Je réalise toujours ce que je conçois.

Et maintenant, pour commencer à Paris mon premier sanatorium aérien, je n’attends plus que le capitaliste humanitaire et intelligent.

Qu’on se le dise !

P.-S. — Je devrais recevoir de suite une subvention de la Direction des Beaux-Arts, car il est certain que rien que par la vue dont jouiront les pensionnaires de mes sanatoria à 600 mètres d’altitude, non seulement ils seront en partie guéris par la joie de l’œil, par son régal, si j’ose m’exprimer ainsi, mais encore il est certain que cela développera chez beaucoup le goût du beau, le sentiment de l’art. Beaucoup monteront tuberculeux dans mes sanatoria et redescendront paysagistes !

Je vais donc relever le niveau esthétique de la France considérablement, et voilà pourquoi le devoir de M. Roujon, sous-secrétaire aux Beaux-Arts, est de me subventionner copieusement.

Très frappés par cette idée que j’avais exposée le 4 août 1901 dans l’Ouest Républicain, des savants distingués s’occupaient immédiatement à la réaliser et voici la note que le Petit Journal