Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 73 —

concitoyens d’une foule de maladies, en général, et de la tuberculose en particulier.

Dans l’état actuel de la science, mon projet est d’une simplicité enfantine et d’une réalisation très facile, étant donné, bien entendu, que j’ai fait à l’avance tous les longs et indispensables calculs de force et de résistance, absolument nécessaires et dont je vous fais grâce ici, par cette seule et excellente raison qu’ils représentent onze volumes in-folio manuscrits et qu’ils m’ont demandé plusieurs années à établir.

Ici je ne veux donc vous exposer que la carcasse, ne vous donner que la moelle, en quelque sorte de mon projet, humanitaire à coup sûr et qui, par dessus le marché me semble encore assez ingénieux.

À vous d’en juger.

Donc me basant sur les calculs auxquels je viens de faire une discrète allusion plus haut, par pure modestie, je commence par établir pour les parisiens un sanatorium modèle n’importe où — je dis : n’importe où, car, avec cette altitude de six cents mètres, je jouis positivement des avantages des mines qui peuvent courir n’importe où, sous terre, sans gêner personne. Moi, c’est tout au plus si je ferai concurrence à la lune et je puis donc établir sans crainte de gêner personne ou de porter ombrage à quiconque, mon sanatorium aux bois de Boulogne ou de Vincennes, aux Tuileries, au pare Monceau, sur le parvis Notre-Dame