Le langage des bêtes
Je n’ai point l’avantage de vous connaître, mon cher Docteur, mais le bruit de vos travaux est arrivé jusqu’à moi. Je sais que vous venez d’étudier le langage simiesque in naturalibus, au cœur de l’Afrique, au prix des plus grands dangers, je sais qu’un jour une jeune guenon a mis en péril votre vertu, je sais que vous avez passé votre temps agréablement à la mission de la congrégation du Saint-Esprit et je sais enfin que vous êtes sur le point de rendre un service signalé à la science en général et à la philologie en particulier, en publiant un dictionnaire franco-rigolo-macaque.
Tout indigne que je sois, je pense que la science doit réunir toutes les bonnes volontés, et c’est pourquoi j’ai la hardiesse grande de venir vous faire part de mes derniers travaux et des découvertes décisives que j’ai eu le bonheur de faire dans ces derniers temps.
Un de vos émules s’est mis à étudier le langage