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Préface

pages de faits, de citations et de preuves : toutes les nouvelles de mes deux premiers volumes Pour lire en Automobile et Pour lire en Bateau-Mouche, six mois, un an, deux ans plus tard, se sont trouvées réalisées par des histoires similaires dans le domaine de la vie courante.

Ainsi j’ai raconté comment j’avais retrouvé en Amérique des perroquets qui parlaient une langue morte dont ils étaient les derniers dépositaires, et le Petit Journal, qui généralement ne passe pas pour le moniteur des fumistes, a dit également fort sérieusement lui-même :

Un perroquet fameux dans les sciences et qui, s’il avait été transporté en Europe, aurait pu occuper une chaire spéciale, avec gros traitement, dans une académie quelconque comme professeur de langue morte et rare, c’est le perroquet que vit M. de Humboldt dans l’Amérique du Sud. Cet animal, resté seul être vivant lors de la destruction totale d’une peuplade sauvage, où il avait été élevé, parlait naturellement sa langue, une langue désormais disparue. On en reconstitua les mots principaux — d’après lui ! C’est très gravement que l’illustre explorateur raconte le fait de ce perroquet, seul professeur d’une langue abolie, et la professant à l’usage des savants. Tableau !

J’ai raconté également dans mon volume précédent, comment de braves gens s’étaient suici-