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viii
Préface

ce qui veut dire clairement que si l’on veut faire entrer quelques idées sérieuses dans la tête des foules, il faut, pour arriver à vulgariser ces idées, savoir les présenter sous une forme attrayante.

N’étant pas pharmacien, je ne saurais point dorer la pilule, mais enfin je tiens à la rendre la moins amère possible.

Y ai-je toujours réussi ? c’est au public de bien vouloir me répondre.

D’autres bons apôtres continûront sans doute également à m’accuser du crime abominable de panthéisme.

J’ai déjà expliqué à maintes reprises qu’il y avait des panthéistes voyants tout en Dieu et d’autres voyant Dieu en tout. La première des conditions serait, donc, j’imagine, de croire en Dieu ; or, sur ce terrain, je pense comme l’école d’anthropologie de Paris : tant que l’on ne m’aura pas fourni des moyens d’investigation scientifique pour m’occuper du monde métaphysique — si tant est qu’il existe — je ne perds pas mon temps à discuter et je me réserve.

Je m’efforce simplement de rester toujours un partisan résolu et respectueux de la science, dans la mesure de mes faibles moyens, et si je ne suis pas panthéiste — ce qui serait une absurdité et un non sens — si je pense que l’âme n’est vraisemblablement que la résultante des fonctions et la manifestation de la vie, je crois fermement,