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Préface


Les personnes qui me feront l’honneur de lire ce troisième volume de mes nouvelles philosophiques, comprendront dès les premières lignes — du moins je l’espère — pourquoi je l’ai intitulé : Pour lire en Ballon, nouvelles sentimentales.

En effet, le volume dans ses deux grandes divisions : Nos frères inférieurs et les Maladies pour rire, est rempli d’un sentiment de pitié pour la bête et pour le malade, pour celui qui est faible et pour celui qui souffre.

Les esprits chagrins continûront à m’objecter que la forme est bien légère, le ton bien badin pour des nouvelles qui ont la prétention d’être philosophiques. Je répondrai simplement pour la millième fois à ces puritains aussi pédants que rigides que je suis partisan de la fameuse maxime latine : Castigat ridendo mores, et que, de plus, il y a aussi un autre vieux proverbe français qui ne manque pas de bon sens et qui affirme que l’on ne prend pas les mouches avec du vinaigre,