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le passage Véro-Dodat

un petit livre publié voilà bien près de trente ans par un vieux camarade disparu depuis longtemps, par un ancêtre presque oublié des jeunes journalistes, malgré tout son brio et sa mousse, par Léo-Lespès.

En admettant que Malherbe descendit à l’auberge de l’Image de Notre-Dame vers 1606, un peu plus tard, vers 1620, elle fut transportée à côté, rue du Bouloi, où elle existe encore.

Un vieux Parisien est véritablement ému, non pas en transcrivant ces souvenirs lointains, mais en constatant combien la tradition de tout ce passé s’est transmise, toujours jeune et toujours vivante, jusqu’à nous, en plein cœur du premier arrondissement.

Donc, nous restons toujours sur le même emplacement, mais nous passons du commencement du XVIIe au commencement du xixe siècle, pour arriver au dernier avatar qui nous intéresse : j’ai nommé le passage Véro-Dodat, qui, s’il n’est pas le plus beau, a, du moins, le grand mérite d’être un des premiers passages ouverts à Paris au public, alors très friand de cette nouveauté.

En 1822, un honnête charcutier, Véro, vendait ses produits rue Montesquieu, en face le passage projeté et un autre charcutier, non moins amoureux de son art, le nommé Dodat, débitait ses