Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
MON BERCEAU

— Avez-vous lu le curieux mémoire que Jollois a publié en 1843 sur Les Antiquités Romaines et Gallo-Romaines de Paris ?

— Non.

— Avez-vous lu Bonamy, l’historiographe de Paris au xviiie siècle ?

— Non.

— Enfin, avez-vous consulté Sainte-Foix ?

— Non.


J’étais confus, je pris congé de l’architecte du Palais-Royal et je passai fiévreusement sept jours pleins et onze nuits à m’assimiler les dits auteurs.

Procédons par ordre : Édouard Fournier parlant de la grande Villa Romaine qui occupait l’emplacement primitif du Palais-Royal, s’exprime en ces termes : « Elle se trouvait comme dans un endroit prédestiné sur l’emplacement que le Palais-Royal et son jardin occupent à présent. Des fouilles faites en novembre 1781, pour la plantation de nouveaux arbres, en révélèrent l’existence par la découverte de deux bassins ou réservoirs : l’un d’une longueur de 20 pieds sur une largeur pareille, dans la partie la plus méridionale du jardin ; l’autre, beaucoup plus vaste, dont la longueur était la largeur même du jardin actuel, car il allait du café de Foy jusqu’au passage de la rue des Bons-Enfants, qui devint