Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/414

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
409
MON BERCEAU

superficiels, ce qui est déjà respectable. Élevé sur un soubassement de 2 mètres 60 centimètres de hauteur, on accède au premier étage, à la grande salle, par un escaber de 16 marches — on appelle ça des degrés dans les monuments, soyons poli — sur la face et sur le derrière ; c’est de ce dernier côté, sur la rue Notre-Dame-des-Victoires, que se tiennent les journalistes financiers, depuis que la presse financière existe ; on y potine, on y fait des calembours, quelquefois un peu de finance, et les plus callés, après avoir arpenté gaîment les 16 degrés dans le jour, dînent le soir au grand 16, ce qui prouve que le chemin est parfois très étroit pour les malheureux représentants de la presse.

Maintenant pénétrons dans la salle intérieure, dans le hall, comme disent les Anglais, après avoir franchi les colonnades extérieures ; la dite salle a 37 mètres 68 centimètres de long sur 24 mètres 68 centimètres de large, elle a 25 mètres de hauteur et peut contenir 2,000 personnes, c’est évidemment très suffisant pour ratiboiser toutes les économies de la famille Gogo.

Ces dimensions sont singulièrement diminuées aujourd’hui par l’épaisseur de crasse et de poussière qui recouvre les murailles, on a dit que les galeries intérieures étaient trop étroites, que la