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MON BERCEAU

cependant on ne fait rien, on ne songe à aucune solution, on ne bouge pas plus que si la Bibliothèque nationale n’avait jamais existé, c’est un comble !

Comment, vous avez dépensé des millions pour acheter ces immeubles et pour les démolir, en vue de l’incendie, c’est entendu, mais aussi en vue de l’agrandissement, et l’on garde précieusement ce terrain si chèrement conquis, en friche, en simple friche comme une quantité négligeable d’un coin perdu de la Lozère, en vérité c’est à n’y pas croire.

C’est le cas de parodier le célèbre monologue de Leroy :

— Ce terrain ne sert à rien, enlevez-le.

— Nous ne pouvons pas.

— Bouchez-le.

— Impossible.

— Louez-le à des maraîchers ou à des éleveurs de lapins qui y planteront des carottes.

— C’est une idée, nous essayerons.

Plaisanterie à part, ce terrain vague, entouré de planches malpropres, est une honte pour le deuxième arrondissement, pour Paris, pour la France.

Il n’y a qu’une solution, elle s’impose, elle est