les ingénieurs, chimistes, hygiénistes et docteurs de bonne foi, je suis bien convaincu que sur le terrain scientifique pas un ne démentira les lignes suivantes :
Allez à n’importe quel jour de l’année — par les temps d’humidité, c’est effrayant — sur les hauteurs de Saint-Cloud ou de Montmartre, vous verrez Paris écrasé par une calotte épaisse et intense de vapeurs, de brouillards.
Prenez ces vapeurs et analysez-les, vous verrez qu’elles renferment le germe de toutes les épidémies en cours, de toutes les pestilences et qu’elles sont un manteau sinistre qui recouvre Paris comme un drap mortuaire.
Pourquoi ? C’est bien simple, vous n’avez qu’à me suivre le jour et surtout la nuit sur le toit des maisons, où j’ai failli vingt fois me rompre le cou pour mener à bien mon enquête, car je n’ai pas un goût très développé pour les exercices dangereux des pompiers.
Eh bien, vous verrez et surtout vous sentirez au-dessus de chaque maison qui possède le vieux système des fosses, à la hauteur des cheminées, un ou plusieurs tuyaux d’appel descendant dans les fosses et empoisonnant tout l’air de la capitale.
Dans les vieux quartiers, il y a des centaines de toits où il serait impossible de rester dix minutes