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MON BERCEAU

lique formidable, nous n’aurions pas échappé depuis deux ans à la crise monétaire qui s’est abattue sur la plupart des états européens et de l’Amérique du Sud.

Mais tout cela est de peu d’importance pour nos députés et ils pensent qu’ils ont toujours bien le temps de s’en occuper. Certains d’entre eux qui ne connaissent pas le premier mot des questions économiques, n’ont pas craint de repousser avec énergie la demande de porter de trois milliards cinq cents millions à quatre milliards la circulation de ses billets, alors qu’ils savent positivement que son encaisse et son portefeuille représentent cette somme totale.

Mais voilà, ces messieurs considèrent ou font semblant de considérer la Banque de France comme une ennemie, parce que ça fait bien aux yeux des électeurs.

Cependant, ceux qui ont eu leur journal entretenu avec l’argent prussien, par l’entremise de l’espion Cornélius Herz, pourraient peut-être se montrer un peu plus modestes.

Quant au renouvellement du privilège, il n’en est pas question, bien entendu.

Mais ce n’est pas tout ; après avoir voté le Méline tarif qui va nous ruiner, après avoir