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Mon berceau

encore citer ce passage de la description de Piganiol :

« Cette superbe galerie a vingt toises ou cent vingt pieds de longueur sur dix-neuf pieds quatre pouces de largeur.

C’est au génie et à l’habileté de François Mansard que cette galerie doit la régularité de ses proportions ; car, comme il se vit gêné à un de ses bouts par la rencontre de la rue Neuve-des-Bons-Enfants, qui en rendait le plan biais et irrégulier, cet architecte s’avisa d’y remédier par une trompe et de la faire avancer en saillie sur cette rue, afin de gagner par ce moyen la largeur qui lui manquait.

Cette trompe fut exécutée par maître Philippe le Grand. »

En effet, à l’heure présente, toutes les personnes qui passent dessous, rue Radziwill (ancienne rue Neuve-des-Bons-Enfants), sont encore émerveillées par l’élégance et la hardiesse architecturale de cette fameuse trompe.

L’hôtel de Toulouse a donc été acheté par Louis XIV pour son bâtard le comte de Toulouse, dont il avait fait son grand veneur et il chargea, comme nous venons de le voir, Mansard de construire une galerie des fêtes digne de son fils