plafond, est-elle authentique, est-elle la vraie, la seule, l’incomparable, peinte dans un coup de folie, de joie ou de misère d’Horace Vernet ?
Ah ! pour le coup, voilà encore une question bien plus indiscrète. On sait que M. Lenoir, le dernier propriétaire du café de Foy, a laissé toute sa collection — merveilleuse — au Louvre et qu’il aurait bien eu soin d’y comprendre l’Hirondelle d’Horace, détachée de la fresque avec un morceau du plafond.
Est-elle au Louvre ? Il doit être facile de le savoir ; en tous cas, qu’elle y soit ou non, il est certain que l’Hirondelle actuelle occupe exactement l’emplacement de celle de Vernet — c’est déjà quelque chose — et en admettant qu’elle soit bien la primitive, elle a dû être tant de fois retouchée et repeinte qu’il serait bien malaisé d’y reconnaître l’œuvre du maître.
— Mais, sapristi, me disait hier le propriétaire actuel du magasin, le bijoutier, n’allez pas raconter tout cela surtout, vous enlèverez la foi aux Anglais qui viennent ici par milliers chaque année et vous savez, après avoir admiré l’oiseau, ils achètent un petit souvenir, ce n’est pas à dédaigner.
— Baste, la discussion est ouverte, le doute est permis, les Anglais peuvent conserver la foi et continuer à venir chez vous acheter le petit