le ragoût et que nous lui abandonnerons volontiers, sans même excepter la célèbre…, celle pour laquelle on traduisit l’un des plus fameux livres de l’Arétin, avec cette annonce : « Nouvelle édition, revue, corrigée, augmentée aux dépens de Mlle Théroigne de Méricourt, présidente du club du Palais-Royal et spécialement chargée du plaisir des ganaches de notre illustre Sénat ; 1791, petit in-12. »
On n’y allait pas de main-morte à cette époque !
En 1799, il y avait quatre maisons de filles au Palais-Royal et plus tard il y en aura huit, mais ces dames ne se contentaient pas des maisons et des centaines circulaient librement dans le jardin et les galeries. Saint-Marc dit à ce propos : « Leur démarche est éhontée, mais leur tournure est ravissante. Leur langage est ordinairement grossier, quelquefois mêlé d’argot. Leur voix a déjà perdu sa fraîcheur, la douceur du timbre, le velouté du ton ; elle est souvent éraillée, rauque ; une voix de rogomme, une voix cassée ou une voix syphilitique. On en voit du jardin, danser demi-nues dans leurs entresols, ouverts à dessein ou court vêtues, les jambes croisées, montrer aux fenêtres à peu près toutes les beautés dont les a gratifiées la nature. On lit, je ne sais plus où, ces