Les diligences
La grève des omnibus est terminée, heureusement
terminée et, à ce propos, je pense qu’il n’est
peut-être pas inutile de sacrifier ici même un peu
à l’actualité rétrospective, si ces deux mots ne
hurlent pas trop de se trouver accouplés, en parlant
des diligences.
Aussi bien, la diligence de toute éternité a eu son berceau, a crû, est devenue grande fille et est morte dans le premier arrondissement ; c’est une enfant du quartier et je lui dois bien, à travers les récits charmants et déjà lointains de mes grands parents, ce souvenir attendri que l’on accorde à tous ceux qui ne sont plus.
Je relisais dernièrement quelques lettres de l’immortelle marquise, suivant le cliché consacré, et cette phrase m’a parue délicieuse d’archaïsme :
« J’ai vu passer les diligences ; je suis persuadée plus que jamais qu’on ne peut point languir dans une telle voiture ».