nachs des spectacles de Paris et de toute la France, depuis 1752, et, ce que l’on ignore généralement dans le public, ce sont les services énormes et quotidiens que rendent ces 30 000 volumes aux artistes pour l’étude du répertoire, la mise en scène, les traditions, les caractères historiques, couleurs locales, etc. Tout cela est bien vieux jeu, bien rococo, me direz-vous, c’est possible, mais c’est grâce à cette patiente étude de leur métier, qu’ils aiment et connaissent — je souligne intentionnellement le mot — que les comédiens du Théâtre-Français arrivent à cette perfection d’exécution impeccable qui en fait la première scène du monde.
Un rayon particulier est réservé aux partitions musicales des pièces jouées à la Comédie.
Les archives sur l’art dramatique ne sont pas moins intéressantes que la bibliothèque et l’on peut affirmer hautement qu’elles sont uniques au monde ; on y retrouve depuis le xviiie siècle les correspondances échangées entre les comédiens, les auteurs, les journaux, les ministres ; les procès-verbaux du Comité, les affiches, les gravures de modes, les modèles d’ameublement, les mises en scène, les maquettes des décors, de nombreux manuscrits, le fameux registre original de La Grange, le contemporain et l’ami de Molière.