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LA BIBLIOTHÈQUE

DU THÉÂTRE FRANÇAIS

ENTASSEMENT DE RICHESSES ARTISTIQUES — DÉBUTS MODESTES — BÊTISE MINISTÉRIELLE — LE FEU, VOILA L’ENNEMI — MOLIÈRE EST TOUJOURS VIVANT !

On entend généralement sous le nom de musée de la Comédie-Française toutes les merveilles artistiques et tous les souvenirs littéraires et historiques qu’elle renferme ; mon pauvre ami René Delorme, enlevé si jeune et en plein talent, a même publié sous ce titre un volume bien curieux — un inventaire des richesses des comédiens — en 1878, chez Ollendorff, et ledit bouquin aujourd’hui est introuvable.

Suivant les grandes divisions qui se trouvent indiquées par l’état même de la Comédie, on peut dire qu’il y a le musée des auteurs, celui qui est public et qui comprend toutes les statues, tous les bustes et tableaux que la foule peut admirer dans le grand vestibule, l’escalier et le foyer, puis celui des comédiens, qui est privé, et qui se trouve un peu partout, dans leur foyer, dans leur escalier,