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MON BERCEAU

noyers et firent construire, en 1670, leur église qui fui terminée en 1676.

Construite sur les dessins d’Errard, peintre du roi, elle représente une tour couverte d’un vaste dôme de 62 pieds de diamètre.

Suivant l’heureuse expression de M. Legrand, dans sa Description de Paris et de ses édifices, « l’intérieur a l’air d’un puits profond » ; cependant on considère la charpente du dôme comme un chef-d’œuvre, au point de vue de la hardiesse de l’exécution.

On y remarque encore à l’intérieur des caissons et des peintures de Charles Lafosse et divers tableaux de Houasse et de Gautherot, sur lesquels je n’ai point à m’arrêter ici.

Ce couvent, qui occupait les numéros 369 et 371 de la rue Saint-Honoré actuelle, fut réformé en 1790.

En 1802, l’église, sous le nom de Sainte-Madeleine, devint l’église paroissiale du premier arrondissement de Paris, en remplacement de celle qui était à la Ville-l’Évêque, démolie au commencement de la Révolution.

Aujourd’hui elle est une espèce de succursale de la Madeleine, où l’on fait le catéchisme et où l’on dit la messe en polonais, le dimanche.

Après l’église, le couvent qui était à côté, au no 9 de la rue Cambon actuelle ; nous allons