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MON BERCEAU

Eh bien, n’en déplaise à la timide explication de la fin, M. de Guilhermy s’est trompé du tout au tout et nous nous trouvons tout uniment en face d’une série de calembours figés dans la pierre et qui auraient fait la joie de ce pauvre Gaston Vassy.

Ces singes, ces ours, ces hippopotames, ces loups, ces chiens, ces griffons, cette bonne truie, image de l’amour maternel, représentent des noms d’hommes enterrés primitivement dans l’église, et je demande un moderne Champollion pour retrouver, à l’aide de cet arche de Noë, les noms de tous les bons bourgeois, je ne dirai pas du premier arrondissement, mais du bourg qui entourait alors Saint-Germain-l’Auxerrois qui, dans leur stupide orgueil et pour suivre la mode du temps, dépensaient des sommes folles pour construire des chapelles luxueuses autour de l’église, avec des armes parlantes, quoiqu’en pierre.

La vanité du bourgeois était satisfaite, les prêtres mettaient la bonne galette dans leur poche et tout le monde était content.

Je ne voudrais pas fatiguer mes lecteurs par une série d’exemples trop longue, et puis je veux leur laisser le plaisir de résoudre ces rébus ; mais en voici un qui est bien amusant : allez examiner la corniche qui court tout autour du