Le mètre
Promenez-vous tranquillement dans le premier arrondissement, vous y trouverez tout ce que vous voudrez pour les besoins de la vie, morale ou matérielle ; cette constatation banale me revenait à l’esprit dernièrement, sur la place Vendôme, en regardant le mètre-étalon.
En effet, le ministère de la Justice et des Cultes se trouve là, au numéro 13, entre le Crédit mobilier et l’état-major de la Place, dans un vieil hôtel de fière allure ; à gauche de la grand’porte, après la petite guérite veuve de factionnaire, sur le mur, à hauteur de votre tête, sous une corniche de marbre presque blanc — pas de carrare cependant — se trouve le Mètre, le mètre-étalon.
Il est là pour l’usage des passants, tracé lui-même par une vigoureuse ligne noire sur une plaque du même marbre blanc, sous la corniche dont je viens de parler, légèrement écornée à droite par un gamin malveillant ou par le temps.
D’abord dix centimètres indiqués un à un, pas très droits, au milieu une petite division supérieure aux cinq centimètres, puis la division