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servit pendant le reste du repas du pain et des mets convenablement assaisonnés, et il les trouva les meilleurs du monde.

(Conté en 1838 par Aimé Pierre, de Liffré, garçon de ferme, âgé de dix-neuf ans.)


On peut comparer à ce récit, où ne se trouvent ni fées ni surnaturel, la version en prose de Peau d’Âne, qui figure dans les contes de Perrault, quoiqu’elle ne soit pas de lui, et la dissertation que Ch. Deulin lui a consacrée dans les Contes de ma mère l’Oye avant Perrault, p. 83-126.

Dans un conte agenais de Bladé, la Gardeuse de dindons, no VIII, se retrouve, mais au début seulement, l’épisode du sel : les similaires sont indiqués à la fin du volume dans une excellente note de M. Reinhold Kœhler.

On peut encore rapprocher de la Pouilleuse certains épisodes de Césarine (Contes populaires de la Haute-Bretagne, no XXVII.)


Les épisodes de Cendrillon sont souvent mêlés à ceux de Peau d’Âne, et réciproquement, ce qui a fait penser à plusieurs auteurs que les deux contes n’en formaient originairement qu’un seul. Ainsi, la pantoufle de verre se trouve dans le Taureau bleu cité ci-dessus, et qui par d’autres épisodes ressemble à Peau d’Âne.

Dans un conte encore inédit, intitulé : Cendrouse, que j’ai recueilli à Ercé, il y a deux sœurs jalouses de la fille de leur beau-père ; elles lui font tout le mal possible, l’envoient garder les vaches dans les champs et lui donnent à peine à manger. Elle est secourue par une fée qui finit par lui donner un carrosse obtenu par les mêmes moyens que dans la Cendrillon