Page:Paul Sébillot - Littérature orale de la Haute-Bretagne.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tions et allèrent plus loin, et comme ils continuaient à avancer, ils crurent entendre parler.

— Écoute, dit l’un d’eux à son camarade ; on dirait qu’on appelle des enfants.

Ils se hâtèrent encore de sortir de la grotte, et comme la veille, dès qu’ils eurent revu le ciel, leur frayeur cessa.

Le lendemain qui était un vendredi, ils portèrent un coq dans la houle, et le laissèrent à une bonne distance de l’entrée. Le samedi, ils n’allèrent pas à la grotte ; mais le dimanche, on leur dit qu’on avait entendu un coq qui chantait sous le porche de l’église, et dont la voix semblait venir de sous terre.

— Il paraît, dirent les jeunes gens, que la houle s’étend bien loin ; il y a plus d’une lieue de son entrée à l’église de Plévenon ; elle est peut-être habitée par quelqu’un ; il faudra voir au juste ce qui en est.

Dans l’après-midi du dimanche, ils retournèrent à la houle, et cette fois d’autres garçons de leur âge les acompagnèrent ; ils allèrent plus profondément que de coutume, et à mesure qu’ils s’avançaient, il leur semblait reconnaître à certaines marques que la grotte était habitée. Cependant, quand ils entendirent une voix qui criait :

— « Il faut mettre la pâte dans le four » ; ils