§ II. — Formulettes animales
Les interprétations du langage des bêtes, les incantations qu’on leur adresse sont en grand nombre. J’en ai recueilli plus de cent cinquante ; je me contente d’en citer ici quelques-unes ; plus tard, je publierai les autres. On pourra consulter sur ce sujet la Faune populaire de M. Eugène Rolland (Paris, Maisonneuve), dont le premier volume traite des Animaux sauvages ; le deuxième des Oiseaux sauvages ; le troisième des Reptiles, des Poissons, des Mollusques, des Crustacées et des Insectes, et sur les Oiseaux sauvages de la Haute-Bretagne en particulier, un article que j’ai publié dans la Revue de linguistique, t. XIV, p. 1.
Voici un petit conte où le langage des animaux domestiques est mis en scène d’une façon assez plaisante :
Une bonne femme qui avait une vache, un cochon, un poulain, un coq et une cane, alla à des noces, où elle s’amusa tellement qu’elle y resta trois jours.
Comme personne ne soignait ses bêtes, elles avaient faim, et la vache disait :
— Jeanne, Jeanne.
Le cochon :
— Hé bien ! hé bien !