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Est morte par malhoû,
La pauvre bique blanche ;
Depès qu’olle est sez nous,
O n’a point zeu de chance.
I tirit de ses hannes[1]
Un grand vilain coutiau,
Li dit : Ma pauvre chieuve,
Il faut que j’aie ta piau.
Il faut que j’aie ta piau,
Ma pauvre bique blanche,
Pour en faire un mantiau,
À ma grand’tante Jeanne.
La chieuve dont je vous parle
Avait de bons parents ;
C’est la cousine germaine
Du bouc à Trémaudan[2].
Le d’funt Biquet
Était son feu grand-père ;
La chieuve Margot
Était sa d’funte grand’mère.

(Dinan, Combourg.)

  1. Culottes.
  2. Il est plusieurs fois parlé dans les chansons galaises du bouc à Trémaudan. Cf. ci-après la Chieuve de Trémaudan. Je ne sais à quel fait local attribuer cette allusion : il y a aux environs de Lamballe une famille de Trémaudan.