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J’ai recueilli quatre autres versions de ce conte, dont l’une a été publiée dans les Contes populaires de la Haute-Bretagne (n° XII) ; dans un autre de mes contes, encore inédit, c’est un lys rouge qui grimpe jusqu’au ciel, et le long duquel monte aussi un pauvre homme qui veut arriver en paradis.

En France, la plante qui grimpe jusqu’au ciel se retrouve dans Jean à la tige de haricots et dans la Tige de haricots, contes picards de H. Carnoy (Romania) ; M. Cosquin, dans le savant commentaire qu’il a consacré à son conte lorrain similaire : Tapalapautau, où le bon Dieu donne a un pauvre homme « qui avait autant d’enfants qu’il y a de trous dans un tamis, » renvoie pour les comparaisons aux remarques du no 36 de la collection Grimm, et à celles de M. R. Kœhler sur le conte sicilien no 52 de la collection Gonzenbach. Il cite encore d’autres contes siciliens, un conte catalan, un conte grec moderne et deux contes russes. Il analyse un conte du Dekkan où se trouvent des dons analogues, et renvoie à des contes ashanties.

La serviette magique se retrouve dans les Trois souhaits, dans le Corps sans âme, contes bretons de Luzel, ainsi que dans le Tailleur et l’Ouragan, autre conte de Luzel, où figurent le mulet qui fait de l’or, et le bâton magique

L’expression « qui avait autant d’enfants qu’il y a de trous dans un tamis, » qui figure dans le conte de M. Cosquin, se retrouve, dit-il, dans un conte hongrois de la collection Gaal-Stier, publiée à Pesth en 1857. Elle se trouve également au début du Bénitier d’or, conte XXVIII, p. 200, de Richedeau, conte XX, p. 109, des Contes populaires lorrains.

Sur les contes étrangers où il est question de plantes qui grimpent jusqu’au ciel, on peut consulter les notes de M. Loys Brueyre, à la suite de Jack et la tige de haricots (Contes populaires de la Grande-Bretagne). M. Husson, p. 141 de la Chaîne tradi-