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XI.

Le Fermier et son domestique.


Il était une fois un ouvrier qui cherchait de l’ouvrage : il se présenta à une ferme où il fut gagé, et on mit dans les conditions du marché que le premier, soit le maître, soit le domestique, qui ne serait pas bien aise, aurait le nez coupé.

Le fermier envoya son domestique découvrir une maison sans lui désigner laquelle ; il alla à l’endroit désigné et enleva la toiture d’une étable, puis celle de la maison principale. Son maître survint et s’écria :

— Ah ! malheureux ! je ne t’avais pas dit cela.

— Quand je n’ai plus eu d’ouvrage à la petite, je suis monté sur l’autre ; est-ce que vous n’êtes pas bien aise ?

— Si, si, se hâta de répondre le fermier.

Il lui dit ensuite :

— Tu vas faire la soupe, et tu ne manqueras