Page:Paul Sébillot - Littérature orale de la Haute-Bretagne.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le petit garçon se gratta la tête, puis il dit :

— Chaque fois que je regarderai ma belle-mère, elle se mettra à péter et à foirer jusque sur ses chausses.

Le chercheur de pain ne répondit rien, et le petit gars continua :

— Je voudrais un petit pistolet pour tirer sur les oiseaux, et je désirerais que tous ceux qui me verront tirer soient forcés de courir après la balle.

Le mendiant tira de sa poche un petit pistolet et le donna à l’enfant en disant :

— Et quel est ton troisième souhait ?

— C’est d’avoir une clarinette, et quand j’en jouerai tous ceux qui me verront ou m’entendront seront forcés de danser.

Le mendiant lui donna une clarinette, et il disparut.

Le petit gars retourna à la maison ; sa belle-mère était à l’étable en train de rattacher ses vaches ; il alla la voir et dès qu’il l’eut regardée, elle se mit à péter et embrena toutes ses chausses, ou si vous aimez mieux ses bas, et chaque fois que le petit gars la regardait, pareille chose lui arrivait.

Le lendemain, elle était invitée à des noces, et elle dit à son mari d’enfermer son fils dans un appentis auprès de la maison, car elle avait peur qu’il ne lui causât encore quelque accident.