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l’escalier et fait pleuvoir du raisin sur son fils. Quand celui-ci est appelé à préciser le temps où s’est passé le fait qu’il raconte, il répond : « Quand il a plu du raisin » et, bien entendu, on ne le croit pas. — M. Campbell ajoute en note : « Ce conte d’un garçon stupide a son similaire dans un conte gaélique de ma collection, où le garçon fait remonter un événement vrai au jour où il a plu des crêpes ou quelque chose d’analogue. » Dans un des nombreux Jean le Diot inédits que je possède, sa mère jette aussi des crêpes par la fenêtre du grenier pour faire accroire à son fils qu’il pleut des crêpes. À la page 385, vol. II, des Contes des West Highlands, un garçon « à moitié nigaud » est trompé aussi par sa mère, et il date le vol qu’il a fait du jour où il y a eu « une ondée de soupe au lait. » (Indian Fairy Tales, p. 257.) On peut aussi rapprocher de ces diverses pluies factices et étranges la grêle, le tonnerre et les éclairs qui jouent un rôle analogue dans un conte des Mille et une Nuits intitulé : Histoire du Mari et du Perroquet.