Page:Paul Sébillot - Littérature orale de la Haute-Bretagne.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

yeux tout sanglants qu’il avait arrachés aux brebis. La fille, saisie d’horreur, s’enfuit au plus vite.

Comme Jean racontait à sa mère sa nouvelle mésaventure :

— Que tu es bête, dit-elle, d’avoir pris cela à la lettre ! Je voulais dire qu’il fallait faire les yeux mignons à la bergère.

— Ah ! puisqu’il est si difficile de faire la cour aux filles, repartit Jean le Fou, je ne me marierai point.

(Conté par Aimé Pierre, de Liffré, et Jean Bouchery, de Dourdain, 1878.)


Cf. sur la manière de faire la cour aux filles, ainsi que sur d’autres épisodes de ce conte et du précédent, Jean le Diot, n° XXXIII des Contes populaires de la Haute-Bretagne.