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II


LES FACÉTIES
ET LES BONS TOURS.




Avec un peu de patience, on recueillerait facilement dans les campagnes de la Haute-Bretagne plusieurs volumes de contes facétieux. Il n’en est guère que les conteurs racontent plus volontiers et avec plus de verve, au grand amusement de l’auditoire, qui rit de bon cœur lorsqu’il entend les nombreuses mésaventures — fort comiques d’ailleurs — de Jean le Diot, les bons tours joués par le Fin larron au roi, à son seigneur et aussi aux prêtres. Ce qui caractérise ces contes facétieux, c’est le peu de respect pour les puissances établies : le héros est presque toujours un pauvre garçon, parfois faible d’esprit, qui finit par arriver à la fortune après s’être moqué des rois, des seigneurs et du clergé. Les moyens employés ne sont pas toujours d’une moralité irréprochable ; mais