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§ III. — Contes des géants et des hommes forts.

Il existe en Haute-Bretagne tout un cycle de contes où il est parlé de géants qui accomplissent des tours de force, mais qui sont à la fin vaincus par l’adresse de quelque gars rusé ; il y est aussi souvent question d’hommes d’une force prodigieuse qui viennent à bout des aventures les plus périlleuses, et qui, comme les chevaliers errants d’autrefois, semblent prendre plaisir à courir le monde, à tuer les monstres, à secourir les faibles, à délivrer les princesses enchantées dans les souterrains ou dans les châteaux gardés par des dragons ou par des monstres. (Cf. le Capitaine Pierre, n° VI ; Jean-sans-Peur, n° XI ; la Princesse aux pêches, n° XIII ; le Roi des Poissons, n° XVIII ; la Perle, n° XIX ; la Princesse Dangobert, n° XXV.) Parmi les récits que font les conteurs, il n’en est guère qui passionnent davantage l’auditoire. Celui que je donne ci-après est la plus courte version d’un thème dont j’ai entendu au moins une douzaine de variantes.