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Au même instant, le bonhomme qui avait le balai pendu au derrière arriva en disant :

— Il était temps que tu m’appelles ; sans cela tu ne te serais pas mariée.

(Conté en 1879 par Pierre Ménard, de Saint-Cast, mousse, âgé de treize ans.)


Le commencement de ce conte — que je mets ici surtout à cause de sa ressemblance de titre avec Cuir d’Asnette, que Noël du Fail cite parmi les contes qui de son temps étaient populaires aux environs de Rennes, — semble, mais au début seulement, un abrégé de la Peau d’Âne de Perrault et des récits similaires, au sujet desquels on peut consulter la Mythologie dans les contes de Perrault, p. LXVIII et suiv., dissertation mise par A. Lefèvre en tête de son excellente édition des Contes de Perrault ; Ch. Deulin, les Contes de ma mère l’Oye avant La Fontaine, p. 83 et sqq. ; H. Husson, la Chaîne traditionnelle, p. 50 et suiv.

Les fées difformes qui viennent en aide à la jeune fille se retrouvent dans plusieurs contes en France et ailleurs ; parfois c’est un lutin au lieu d’une fée. (Cf. Mlle Lhéritier, Ric-dindon ; W. Webster, la Jeune fille jolie, mais paresseuse, conte basque qui se trouve aussi dans le recueil de M. Cerquand, tome I, page 41, qui, au tome II, page 9 de ses Légendes du pays basque, consacre une dissertation à la comparaison de ce conte avec ses similaires étrangers ; Laboulaye, la Paresseuse, imité d’un récit dalmate (Nouveaux contes bleus) ; le Lutin Furti-Furton, conte du nord-ouest de la France, Mél., col. 150 ; et parmi les contes étrangers : Griram, les Trois Filandières ; Bus-