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14. P, B médials devenant v est un phénomène général dans le réto-roman, cf. Gartner, Grundriss, I, 478.

15. M finale > n n’est pas non plus un phénomène étranger au réto-roman (Gartner, Grundriss, I, 478).

16. On peut en dire autant de W germanique > w, puisqu’on trouve w dans le Frioul (Meyer-Lübke, Gr. des langues rom., trad. franç., I, p. 39).

20. Les phénomènes que nous avons relevés dans l’étude de la déclinaison concordent avec ceux que l’on constate dans le réto-roman moderne. Les plur. fém. de la 1re déclinaison sont en -as et il y a même une partie du domaine (Ober-Fascha et Greden) où cet -as devient la règle pour les féminins latins en -ES (Gartner, Gram., p. 82), ce qui explique des formes comme facias, prid(i)as, etc. Pour le masculin, le réto-roman actuel nous révèle les traces de l’ancienne déclinaison à deux cas que nous avons constatée : « Vom Masculinum aber treffen wir in allen drei rätischen Gebieten als Pluralform nicht nur alte Akkusative (-OS -ES), sondern auch Nominative auf -I an, so dass man annehmen darf, es habe hier überall einst zwei Pluralkasus gegeben » (Gartner, Grundriss, I, 481). Il y a même plus. Pour les pluriels masculins, le Tyrol et le Frioul nous ont conservé la distinction que nous avons observée dans la langue des Gloses, distinction qui repose sur la nature des consonnes finales et qui trouve sa raison d’être dans une question d’affinité de consonne à voyelle ou de consonne à consonne : « In Tirol und im Friaul, dit Gartner, Gram. p. 82, kommt -i und -s vor, in Tirol das erstere, im Friaul das andere gewöhnlicher,… Stellt man die einzelnen Fälle zusammen, so entdeckt man bald, dass die Wahl je nach dem Auslaute des Nomens getroffen ist. Man braucht da keineswegs immer an venedischen Einfluss zu denken, der ja vor allem gerade im verkehrten Verhältnisse auf Tirol und Friaul vertheilt sein müsste ; es hat sich vielmehr dort das -i erhalten, wo es durch seine bekannte ätzende Wirkung auf den vorhergehenden Konsonanten bestimmte, klare, leicht aussprechbare, mit einen Worte : beliebte Pluralformen erzeugt hatte, von denen man nimmer lassen mochte. Besonders l, d, t und (wenn es nicht zu ŋ wird) n vertragen sich nicht in jenem Munde mit einem folgenden s, und in der That haben gerade die meisten Stämme auf l und einzelne auf d, t, n (und auf Vokale) von der Etsch bis an den Isonzo das Plural -i beibehalten… Bei OCULUS, VETULUS u. a. fällt der friaulische Plural auf -i um so mehr auf, als der Sing. wegen des unterstützenden i nicht auf l auslautet. »

21. Il n’y a pas jusqu’aux collectifs féminins dérivés du neutre latin, dont j’ai cru reconnaître un spécimen dans animalia, qu’on ne retrouve dans le réto-roman. Le fait se présente dans les Grisons. Là, on retrouve